Le Japon de 1863 peut être bien mystérieux.
Ce sujet a pour but de créer un imaginaire collectif de base pour vous aider dans vos RP et vos fiches, plus que d'être exhaustif. Si toutefois certains détails vous semble manquer, n'hésitez pas à contacter le staff.
Les vêtements au Japon
Pendant une grande partie de l’histoire du Japon, le terme kimono désignait tous les types de vêtements. En effet, les kanji 着物 (ki-mono) signifient tout simplement « chose à revêtir ». Mais avec l’introduction des habits occidentaux au XIXe siècle, la signification du terme s’est limitée au style vestimentaire japonais. En particulier, le mot kimono désigne l’emblématique robe japonaise tombant jusque aux chevilles et tenue en place avec une ceinture obi, nouée dans le dos pour les femmes.
En 1863, les vêtements occidentaux font peu à peu leur apparitions (notamment car ils sont plus pratique vis à vis des armes à feu). Toutefois les vêtements japonais traditionnels restent largement majoritaires, surtout chez les civils.
Sous-vêtement/manteau
Premier détail bon à savoir : les hommes et les femmes ne portaient pas de sous-vêtements. Le "fundoshi" n'est porté que par les hommes, et uniquement par certaines catégories de personnes: les pêcheurs, les planteurs de riz (en fait tout travailleur devant se dénuder mais devant protéger les apparences), et les samouraïs, sous leurs armures (sinon, bobo).
L'équivalent du manteau est le haori: caractérisé par de très larges manches, il ne se ferme généralement pas (ou avec des lanières et non une ceinture).
[Image à gauche]Le kimono, ou les couches de kimonos
Ce que nous, les Occidentaux, appelons "kimono" est en fait un assemblage de plusieurs kimonos.
La face visible est bien entendu le kimono plus ou moins coloré, plus ou moins brodé. Le tissu a tendance à être de qualité, en lin, laine ou au tissage fin. Attention, la soie n'est pas utilisée au Japon comme en Chine!
Sous ce beau kimonos, on porte souvent plusieurs autres kimonos appelés « juban ». Les jubans sont une sorte de sous-kimonos (souvent de couleur uni) qui permettent de tenir chaud et qui sont plus faciles à laver que le kimono lui-même. Généralement c'est une à deux couches, mais il pouvait y en avoir jusqu'à 15 pour les personnes de haut rang.
Kimonos pour les femmes :
Il faut savoir avant tout autre chose qu'un kimono ne colle pas le corps et donc ne flatte pas des silhouettes en courbes. Bien au contraire, les Japonaises ont tout un système de cales, boudins et autre pour se donner un corps droit, en forme de tube. C'est une des raisons principales qui fait que se déplacer en kimono n'est pas aisé (ne pensez donc pas à courir!).
Selon son statut social et/ou marital, une femme portera tel ou tel type de kimono. Vous pouvez consulter ce
site très bien fait et
illustré :
Les motifs sont généralement des fleurs ou des animaux, ou des compositions simples inspirés de la nature. Les familles nobles arboraient également leurs propres armoiries. La couleur est généralement accordée à la saison (marron/beige en hiver, vert/rose pastel au printemps, bleu/vert/jaune en été, orange/rouge/marron en automne).
La ceinture qui maintient le kimono fermé s'appelle un obi. Elle fait plusieurs mètres de long et peut se nouer de différentes façons, chaque "noeud" ayant bien entendu sa signification. Elle est normalement nouée dans le dos, seules les prostitués le nouaient devant (car c'est plus pratique à remettre/enlever).
Kimonos pour les hommes :
Les hommes aussi portaient des kimonos en ce temps
Exemple.
Généralement les kimonos masculins sont simplement appelés kimono, ou quand ils sont très sobres, tsumugi. Cela dit, de manière générale, les kimonos masculins sont beaucoup plus sobres que ceux féminins : moins de dessins et des couleurs plutôt foncées, avec des motifs géométriques.
Pour les guerriers et les nobles, il était traditionnel de porter un hakama (un large pantalon ou jupe avec huit plis) et un montsuki (le haut du kimono).
Exemple 1,
exemple 2).
Autres habits pour les hommes:
Les travailleurs, comme les agriculteurs, les forgerons, etc. portaient souvent un haut court de kimono et un pantalon large, appelé tobi shozoku. Les tenues modernes de dojo (karaté, judo) s'en inspirent.
image 1 et
image 2, ou encore
image 3 et
image 4