Forum RPG tiré de l'univers d'Hakuouki, Feodal Kyoto mêle Japon féodal et fantastique. Pour changer l'Histoire, les dieux envoient leurs élus de 2016 en 1863. Geisha, ninja, rônin du shinsengumi... Onis ou Humains... Réécrivez l'Histoire (NC -18)
 
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 Le système politique, les étrangers, le shogun et l'empereur

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Bishamonten
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Bishamonten
MessageSujet: Le système politique, les étrangers, le shogun et l'empereur   Le système politique, les étrangers, le shogun et l'empereur EmptyLun 27 Nov - 17:49



La situation politique


en 1863 :


le bakumatsu


Feodal Kyoto nous plonge en 1863, en plein bakumatsu.
C'est la période qui va 1853 à 1868, marquant la fin du shogunat Tokugawa, commencé en 1600 après la bataille de Sekigahara, lorsque Ieyasu Tokugawa a unifié le Japon sous sa coupe (une petite vidéo explicative). Historiquement, le bakumatsu laisse place à l'ère Meiji... mais il ne tient qu'à vous de faire mentir les livres d'histoire...

Ainsi sont indiquées des informations qui vont au-delà de 1863, pour que vous compreniez les enjeux actuels, et les points de tension sur lesquels vos personnages peuvent s'appuyer lors de quêtes. Ces éléments "futurs" peuvent être complètement changés!! C'est même là le but du forum, alors n'hésitez pas!

L'essentiel

En 1863, le pouvoir politique et militaire du Japon est détenu par le shogun depuis plusieurs siècles. Malgré tout, l'empereur conserve un pouvoir symbolique et spirituel. Ainsi les deux entités sont souvent amenées à négocier.
Le système politique en place à ce moment, appelé « Bafuku », est féodal, c'est à dire que le territoire est divisé en différents domaines (han) qui sont dirigés par des daimyôs qui doivent prêter allégeance au shogun (même si certains soutiennent plus l'empereur). Pour s'assurer de leur loyauté, ils ont plusieurs contraintes, notamment celle de laisser leur famille en otage à Edo.
Les allégeances politiques sont divisées entre ceux qui soutiennent le shogun au pouvoir faiblissant (les sabaku) , ceux qui sont pour un retour au pouvoir de l'empereur (les tôbaku) et ceux qui prônent une réconciliation entre les deux parties (les sonnô subaku).

En 1863, l'empereur Komei a 32 ans (né le 22 juillet 1831) et « règne » depuis 17 ans (1846). Le shogun  Iemochi Tokugawa a 17 ans (né en 1846) et gère le Japon depuis 5-6 ans. Il est donc shogun à 12 ans, en 1858 !!

Les courants politiques

Sakoku : politique isolationniste mise en place par le shogun de 1641 à 1863, abandonnée suite à l'intervention musclée des USA et du commandant Perry. La politique d'isolement commença par l'expulsion des missionnaires chrétiens, puis par la limitation des ports ouverts aux étrangers, l'interdiction d'entrer ou sortir du territoire pour tout Japonais sous peine de mort, l'expulsion de tous les étrangers et la destruction des navires capables de naviguer en haute mer.
En théorie, les seules influences étrangères permises étaient celles des Hollandais, des Chinois et des Coréens. Les contacts sur le sol japonais étaient limités à certains endroits, presque tous dans les terres du domaine Satuma, qui s'est donc enrichi, culturellement et économiquement parlant.

Tôbaku : ceux qui veulent mettre fin au shogunat

Sabaku : ceux qui sont en faveur du shogunat

Sonnô sabaku : ceux qui sont en faveur du shogun ET de l'empereur. Leur courant politique est le kôbu gattai « l'unité entre le shogunat et la cours impériale ». Pratiqué par les domaines Satsuma et Mito.

Sonnô jôi : littéralement « Révérer l'Empereur, expulser les barbares ».
Ce courant politique vient du mélange de la théorie de la loyauté absolue à l'empereur (privilégier les ordres de l'empereur par rapport à ceux du Shogunat) et de la crise d'identité que subit le Japon depuis le traité de Kanagawa de 1853 (cf. expédition du commandant Perry, traité signé le 31 mars 1854 qui impose l'ouverture du Japon au monde occidental), les daimyô n'ayant pas apprécié d'avoir été forcés à accepter les décisions des étrangers.
Cette philosophie devint un cri de ralliement dans les provinces de Chôshû et plus tard, de Satsuma (lorsqu'il aura abandonné le shogun NOTE: ce revirement aura lieu en 1866, donc n'aura pas forcément lieu sur le forum - cela ne dépend que de vous!).

L'organisation politique et territoriale

Bakufu : gouvernement central japonais dirigé par le shogun, le chef des armées et de l'administration du pays. Depuis 1603, c'est la dynastie Tokugawa qui occupe le poste de façon héréditaire.
Malgré l'établissement du shogunat, l'empereur à Kyoto est toujours le chef légitime du Japon. Le shogunat nomme un agent de liaison, le « Kyōto shoshidai » pour traiter avec l'empereur et la cour. Ce poste est tenu par un membre de la famille Matsudaira, sachant que le chef de la police de Kyoto est également un Matsudaira. Cette famille étant directement affiliée au shogun, cela montre bien la main mise de ce dernier sur les affaires politiques et militaires, et à quel point l'empereur était isolé.

Daimyô : terme désignant les grands seigneurs de domaines les plus riches. Ils sont reconnus comme propriétaires ET gouverneurs de leur terre par le premier shogun, qui a établi la liste des 200 daimyôs.

Bien qu'ayant une certaine autonomie, ils sont néanmoins assujettis à des règles particulières, la plupart codifiées dans le bushidô (code des principes moraux des samouraïs), et doivent suivre la loi des maisons guerrières (à la différence des maisons des aristocrates de cour) : entre autres, entretenir à Edo une résidence, y demeurer une année sur deux (ou six mois par an) et y laisser en otage leur famille et des vassaux.

On distingue 3 types de daimyô :
- les shinpan daimyôs, appartenant à la famille de Tokugawa ; ex : Famille Matsudaira (région de Aizu et Fukui), Owari (Nagoya), Kii (Wakayama), Mito.
- les fudai daimyôs, attachés personnellement au shogun Tokugawa ; ex : Famille Honda, Sakai, Sakakibara, Ii, Itakura et les Mizumo, ainsi que certaines branches du clan Matsudaira
- les tozama daimyôs (ou daimyôs « extérieurs »), ralliés au bakufu. Leurs terres sont généralement éloignées des capitales Edo et Kyoto. Parmi eux, la famille Môri du domaine Chôshû, les Shimazu de Satsuma, les Date de Sendai, les Uesugi de Yonezawa et les Hachisuka de Awa.


  • Domaine Aizu : domaine fidèle au Shogun car ils ont des liens familiaux forts avec le shogun et sont directement sous ses ordres. Une des principales famille du domaine est la famille Matsudaira, la seconde après la famille Tokugawa.

  • Domaine Chôshû : clan anti-Shogun, et ayant su promouvoir le sonnô joi (politique visant à soutenir l'Empereur et à se départir de toute influence étrangère) pour ses intérêts, il est mené par la famille Môri.

  • Domaine Satsuma : mené par la famille Shimazu, il est à la croisée des chemins en terme de position politique.
    Il n'est pas un fidèle du shogun, car le domaine a toujours été un rival économique et militaire à celui du shogun. D'ailleurs, il est l'un des rares domaines, en 1600, à avoir réussi à se voir octroyer de nombreux avantages et assouplissements des règles alors même qu'ils n'ont pas combattu pour les Tokugawa – ils n'ont pas combattu contre non plus, ce qui explique ces exceptions. Le domaine Satsuma est donc un rival économique et politique du domaine Aizu. Il oscille donc entre indifférence et mépris vis à vis des Tokugawa et souffre de ne pas pouvoir les dépasser.
    Cependant, il applique les règles anti-étrangers à la lettre. Il désire équiper le Japon des meilleures technologies, mais sans forcément s'ouvrir aux autres pays, pionniers dans le domaine (le Japon a un retard technologique important vis à vis de l'Europe notamment). Il est au cœur du courant politique « kôbu gattai » « l'unité entre le Shogunat et la cour impériale », ce qui le met en opposition avec les sonnô joi, notamment le clan Chôshu.
    NOTE: les informations qui suivent sont historiques, mais arrivent en 1866 et +, donc il est fort probablement que cela n'arrive jamais sur Feodal Kyoto. Gardez cette notion à l'esprit!!
    Historiquement, lorsque le shogun se montra trop faible, le clan a fini par s'allier avec celui de Chôshû (alliance en 1866) pour remettre l'empereur sur le trône avec des pleins pouvoirs. A noter que ce domaine est connu pour avoir résisté à la disparition du système des samouraïs, se révoltant contre l'Empereur qu'il avait pourtant aidé à mettre au pouvoir en 1871 (cf le film « le dernier des samouraïs »).


  • Domaine Tosa: mené par la famille Yamauchi, il est anti-bafuku.
    Mais à la différence de Satsuma et Chôshû qui veulent combattre le shogun par les armes, Tosa manœuvre politiquement.
    NOTE: les informations qui suivent sont historiques, mais arrivent en 1866 et +, donc il est fort probablement que cela n'arrive jamais sur Feodal Kyoto.
    Historiquement, il obtint la démission du shogun via une pétition, permettant une transition assez pacifique... jusqu'à ce que Satsuma et Chôshû remettent ça, et commencent la guerre du Boshin.



Kuge (le): à l'origine, le terme kuge, désignait la maison de l'empereur du Japon. Après avoir dénommé l'empereur et sa Cour, il finit par être attribué à l'ensemble des nobles et hauts fonctionnaires fréquentant et travaillant à la Cour jusqu'à la Restauration Meiji, par opposition avec les buke (familles guerrières ayant juré fidélité au shogun).

Le rôle de l'empereur

Si le shogunat se termine en 1868-1869, la scission du pouvoir entre empereur/shogun remonte à bien plus loin que 1600, la bataille de Sekigahara, et l'unification du pays par Ieyasu Tokugawa.

Entre 1180 et 1185, deux clans, les Taira et les Minamoto, s'affrontent pour mettre sur le trône le candidat empereur de leur choix. Finalement, le clan Minamoto s'impose. Cependant, en 1185 Minamoto no Yoritomo prit le pouvoir à l'empereur et devint le dictateur et dirigeant du Japon. Il établit un système de gouvernement féodal où les militaires et samouraïs prirent le pouvoir politique que détenaient alors l'empereur et des aristocrates de sa cour à Kyōto.
En 1192, Yoritomo reçut le titre de « seii taishogun » par l'empereur, et le système politique qu'il développa par la succession des différents shoguns devint connu sous le nom de bakufu ou shogunat. Ainsi la fonction impériale ne fut jamais officiellement usurpée ni remise en cause: les shoguns étaient officiellement investis par l’empereur.

L'empereur est une figure emblématique pour le peuple japonais. Jamais un shogun n'a envisagé de supprimer l'empereur, car celui-ci est considéré comme étant un être divin par tous. En effet, les textes veulent que le premier empereur Jinmu soit le petit-fils de la déesse du soleil Amaterasu. Même maintenant en 2016 (et plus), la lignée des empereurs du Japon est ininterrompue et peut donc se remonter jusqu'à Jinmu. Cette continuité temporelle est extrêmement importante pour les Japonais. Encore actuellement, la plupart des Japonais adhèrent à la croyance en la spécificité de leur monarchie impériale. Leur fascination pour l’empereur ne se dément pas, et fonde même une certaine « idéologie nippone » en conférant ainsi une unicité à leur pays. Au Japon, quand tout viendrait à s’effondrer, il resterait l’empereur à qui se raccrocher comme le garant de la continuité d’une terre qui vit dans l’espace-temps de ses mythes fondateurs : il est le lien entre la Terre et les Cieux.
La nature divine de l'empereur sera dénoncée, sous la pression des Américains, entre 1945 après la guerre. L’empereur devra officiellement renoncer à s’appeler « fils du Ciel ».

Ainsi l'empereur incarne la spiritualité du peuple japonais ;  beaucoup d'empereurs se sont d'ailleurs consacrés à cette fonction religieuse et symbolique, bien que l'histoire dénombre plusieurs empereurs fortement engagés dans la politique du pays.
Car on a souvent tendance à ignorer des aspects religieux de l'empereur du Japon. C'est son rôle principal en tant que prêtre suprême du shintoïsme (même de nos jours). L'empereur prie pour le bonheur du peuple japonais et le développement du Japon dans ces temples et des membres de la famille impériale y assistent aussi.

Le shogun VS l'empereur VS  les étrangers

Les conflits commencés en 1863 sont dus à plusieurs facteurs qui ont eu un effet boule de neige :
- montée de la grogne des daiymôs extérieurs, écartés par les différents shoguns depuis 1600
- montée d'un sentiment anti-occidental
- faiblesse de plus en plus apparent du shogunat, notamment avec la nomination en 1858 d'un shogun de 12 ans
- rôle emblématique de l'empereur, vers qui on se tourne en période de troubles.
La plupart des problèmes auxquels le Shogunat Tokugawa a dû faire face sont venus d'une division du pays entre les partisans de l'ouverture à l'ouest et les défenseurs du joi (« expulsez les barbares ») qui étaient favorables à une préservation de la culture et de l'influence japonaises jusqu'à ce que le Japon puisse faire face à la menace militaire de l'Occident. Ces éléments ont donc favorisé le développement d'un courant politique voulant mettre non seulement un terme au shogunat Tokugawa, mais au shogunat tout court. La problématique des étrangers n'a fait qu'embrasser un conflit couvant depuis près de 200 ans.

En 1853, le commodore Perry, à la tête d'un escadron de quatre vaisseaux de guerre américains, viole volontairement la politique d'isolement du Japon. Il s'installe dans la baie de Edo (Tokyo) et demande à engager des négociations, sinon... Il faut garder à l'esprit que le Japon n'avait aucune marine navale, commerçante ou militaire ! Ce « sinon » n'est pas une vaine menace !
Le shogunat se retrouve donc à faire face à la colère des daimyôs qui veulent la guerre (alors même que le shogun savait son pays en infériorité sur tous les plans), à l'implacable volonté de l'empereur à vouloir chasser les étrangers, et les manœuvres entre commerce et intimidation des étrangers à entrer en contact avec le Japon. Les débats qui s'en suivirent affaiblirent le shogun, qui apparut alors incapable de diriger d'une main ferme le pays.

En 1854, la convention de Kanagawa est signée. C'est le premier traité de la série des « traités inégaux » imposés au Japon (les traités inégaux sont une série de traités imposés par les puissances européennes et américaines pour « coloniser » l'Orient). Cette convention donne aux Occidentaux l'autorisation d'entrer dans les ports japonais de Shimoda et de Hakodate afin de s'y ravitailler en charbon et en vivres. Mais il était aussi question de l'éventuel envoi d'un consul des États-Unis au Japon (finalement, nomination de Townsend Harris au poste de consul des États-Unis en 1856).
Cette convention, obtenue dans la peur (cf l'escadron naval), a ouvert la voie à la signature du traité d'amitié et de commerce États-Unis-Japon de 1858 (aussi appelé traité de Harris), qui a défini les termes de l'ouverture du Japon au commerce. De plus, elle a permis aux Britanniques, aux Néerlandais, aux Français et aux Russes d'obtenir peu après des conventions similaires (l'ensemble des conventions de 1858 est appelé « Traités Ansei »).

  • échange d'agents diplomatiques ;
  • les ports d'Edo, Kobe, Nagazaki, Niigata et Yokohama s'ouvrent au commerce avec l'étranger ;
  • les citoyens sont libres de vivre et de commercer dans ces ports (seul le commerce d'opium était interdit) ;
  • un système d'extraterritorialité permet aux citoyens étrangers d'être jugés selon les lois de leurs pays au lieu des lois japonaises dans les tribunaux consulaires ;
  • des taxes faibles à l'exportation et à l'importation sont fixées, sous le contrôle de l'étranger, privant ainsi le gouvernement japonais de contrôle sur le commerce international et la protection de ses propres industries (les taxes descendirent à 5 % dans les années 1860)  


En parallèle de cette ouverture forcée, et injuste, le Japon prend avec effarement la mesure de son retard technologique. De plus, les USA ont d'ailleurs volontairement noirci la description d'une géopolitique dont le Japon ignorait tout ; notamment l'agressivité de la France et de la Grande-Bretagne. Il n'a pas forcément tort : la Chine souffre en ce même moment des attaques de ces deux pays. Ainsi, le Japon tente de renforcer les défenses en commandant des navires de guerre et des armements, et en construisant de nouvelles défenses portuaires. La Hollande/Pays-bas, partenaire économique traditionnel, est sollicité pour les commandes de matériel et l'instruction des forces nippones.

Cependant, l'empereur refuse d'accepter l'ensemble des conditions de ce traité d'amitié. L'échec du gouvernement du shogun à obtenir le soutien de l'empereur augmente plus encore la conviction des loyalistes qu'ils doivent révérer l'empereur et affronter l'occident « barbare ». Les luttes internes entre clans « proches du shogun » et « clans extérieurs » s'intensifient, et tout prétexte est bon pour s'opposer. Lors d'une dispute entre clans sur le fameux traité, une sanction impériale est demandée ; les juges rejettent la plainte du clan-shogun, et favorise le clan extérieur. Kyoto et l'empereur se retrouvent mêlés à la politique interne pour la première fois depuis plusieurs siècles.
C'est à ce moment là que le shogun Iesada Tokugawa meurt (1858). Cette période de grande faiblesse du shogunat est propice aux conflits. En 1858-59, la purge Ansei décidé par le shogunat se solde par l'arrestation et l'assassinat d'une centaine de personnes hostiles au shogunat, notamment des daimyôs de Tosa et d'une branche cadette des Matsudaira.

L'ouverture du Japon à un commerce extérieur incontrôlé entraîne une forte instabilité économique. Alors que certains commerçants prospèrent, beaucoup d'autres font faillite. Le chômage augmente ainsi que l'inflation. Dans le même temps, de fortes famines font énormément augmenter le prix de la nourriture.
Ainsi, de nombreux incidents ont lieu entre des étrangers et des Japonais. Entre 1860 et 1861, environ un étranger était tué chaque mois. En septembre 1862, l'incident de Namamugi, dit affaire Richardson (conflit entre 5 étrangers et un samouraï Shimazu du domaine Satsuma), se solde par la mort de Richardson. La même année, le shogun épouse la sœur de l'empereur, dans l'espoir d'unifier les deux « leaders » du Japon et surtout d'apaiser les conflits internes. En pure perte.

L'opposition à l'influence occidentale dégénère en conflit armé quand l'empereur Kōmei, rompant avec des siècles de tradition impériale, prend un rôle actif dans les affaires d'État et proclame les 11 mars et 11 avril 1863 son « Ordre d'expulser les barbares ». Le clan Chôshû basé à Shimonoseki, sous les ordres du seigneur Mori, suit les ordres de l'empereur et commence à chasser les étrangers à partir du 10 mai. Défiant ouvertement le shogunat, Takachika fait tirer sans avertissement sur tous les navires étrangers qui tentent  de traverser le détroit de Shimonoseki. En mai 1863, l'ambassade américaine à Edo est incendiée. Sous la pression de l'empereur, le shogunat doit proclamer la fin des relations avec les étrangers le 24 juin 1863. Ceci est très libéralement interprété comme une déclaration de guerre par l'ensemble des forces européennes.
L'influence américaine, très importante au début, déclina à partir de 1861 avec le début de la Guerre de Sécession (1861-1865) qui mobilise toutes les ressources militaires américaines. Cette influence fut cependant rapidement remplacée par celle de la Grande-Bretagne, de la France et de la Hollande.

Les deux têtes de l'opposition au bakufu sont donc les clans Chôshû et Satsuma (le premier est lié aux attaques de navires étrangers dans le détroit de Shimonoseki et le second à l'affaire Richardson) ; leurs attaques militaires provoquent la réaction des Occidentaux :

  • intervention américaine (juillet 1863) : attaque de la flotte Chôshû dans le détroit de Shimonoseki
  • intervention française (août 1863) : deux navires français s'engagent dans le détroit de Shimonoseki et détruisent une petite ville et au moins un poste d'artillerie.
  • intervention britannique (août 1863) : le bombardement de Kagoshima (domaine Satsuma) en réponse à l'affaire Richardson


Ainsi, à part les Hollandais, les étrangers ne sont pas en odeur de sainteté, loin de là, au Japon (à quelques exception près), alors même que les inventions technologiques et médicales sont la denrée rare en ce moment.

Le forum ouvre ses portes sur un Japon en novembre-décembre 1863. Nous savons ce que l'Histoire a été. Mais les Elus sont là pour changer ça... les Elus, et bien d'autres encore...

Sources documentaires conseillées


Parmi les dizaines de vidéos semblables, le staff a repéré, tout en reconnaissant son statut de non expert, deux vidéos.

Une vidéo sérieuse: un peu longue, mais très complète.
Une vidéo presque hors sujet: c'est un commentaire sur le film "le dernier des samouraïs", mais l'auteur généraliste et résume assez bien.
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