Hayato Sasaki [Terminé]

-Éduqué: S'il a été correctement éduqué, sait lire, écrire sans difficulté et connait les règles de bienséances, il n'est ni un artiste, ni un philosophe, ni un érudit. Il ne sait jouer d'aucun instrument et son écriture est plus utilitaire qu'esthétique.

-Intelligence : Hayato est à l'aise avec les chiffres, la politiques, le mensonge et la manipulation.

-Combat au sabre : Hayato à reçut une éducation martial plutôt rigoureuse, s'il n'est pas un grand bretteur il sait se battre et sa constitution surnaturelle fait le reste quand il combat des créatures aussi faibles que les humains.

-Maîtrise du ki : Hayato maîtrise le ki, le siens propre et celui de la terre. Sa plus grande force réside dans son talent à détecter et manipuler le ki. C’est ce qui lui permet de survivre parmi des humains haineux et dangereux et de les manipuler.

Détection : Niveau expert. Hayato à toujours eu un don pour la maîtrise du ki et il reçut en la matière un entrainement rigoureux. Mais ces dernières décennies à vivres parmi les humains, à surveiller ses arrières sans cesse et s’entraîner, à toujours sentir arriver ami comme ennemi et à expérimenter ses capacités sur ses hommes lui ont permis de devenir redoutable à ce petit jeu.

Manipulation : Niveau maître. Talentueux et entraîner Hayato est un redoutable manipulateur du ki, mais il ne parvient jamais à atteindre dans cet art la finesse qui est la sienne pour la détection.

Hayato n’est pas vraiment un « homme » bien, l’honneur, la justice, l’équité, toutes ces valeurs n’ont pas grandes prises sur lui. Il aime surtout sa personne et ses biens, qu’ils soient matériels ou humains. La vie d’un humain n’a pas beaucoup de valeur à ses yeux, mais il ne les déteste pas comme beaucoup d’autres Onis étant plus indifférent qu’autre chose (sauf pour ses « biens »).
Pourtant il a parfois des lubies qu’il laisse s’exprimer ouvertement, ce peut être une affection soudaine et inhabituelle pour un humain ou l’envie pressente d’en voir ramper un autre à ses pieds, de lui faire prendre conscience de son infériorité avant de le tuer.
Malgré ces petits pics d’excentricité, il reste généralement quelqu’un de calme et de réfléchis, qualité nécessaire pour survivre parmi les humains. Menteur et manipulateur, avare et envieux, orgueilleux au-delà de tout, Hayato n’est pas exempt de défauts très loin de là. Il est en fait assez proche de l’image que les humains ont des Onis.

Hayato n’est pas très impressionnant physiquement, bien qu'il ne soit pas petit, 1m72 pour 67 kilos, il semble frêle et presque fragile avec sa musculature discrète. Il le serait peut être s’il était humain, mais ce n’est aucunement le cas en réalité. Toujours très bien habillé il dégage par son attitude une certaine autorité qui lui vaut respect et crainte malgré son apparente fragilité et jeunesse. S’il ne semble pas avoir plus de 25 ans, il est en fait âgé de prêt de 160 ans. Ses yeux sont noirs et ses cheveux bruns, il n’a rien d’extraordinaire physiquement en dehors d’un visage au traits et fins et assez beaux qui lui vaut un certain succès auprès des femmes.
Sous sa forme véritable il arbore la chevelure blanche ordinaire de ceux de sa race et des yeux dorés et perçant. Quatre petites cornes deux sur le haut du front d’environ 5 centimètres et deux quelques centimètre derrière dans les cheveux pratiquement deux fois plus longues, parfaitement symétrique et régulière vienne compléter son apparence d’oni.

Cent ans, cent ans à vivre caché, cent ans à s’entrainer pour assurer l’avenir de la famille et du clan. Dans ma prime jeunesse les anciens du village ont pressenti en moi un grand potentiel pour la maîtrise du ki, je n’avais pas encore dix ans que deux petites cornes avaient déjà percées mon front. Il semble que je fus capable très tôt de me transformer en « humain », mais je n’en ai honnêtement aucun souvenir. Mon père refusa de voir ce don du ciel gâché par l’inaction, il disait qu’il n’y avait pas assez d’oni pour se permettre de ne pas développer un don aussi précieux. Je n’eus pas vraiment une enfance facile, il fallait être bon, tout le temps, parfait, irréprochable ou risquer de salir le nom des Yoshimura et risquer de décevoir les maîtres. Se concentrer, se maîtriser, ne pas laisser éclater ses émotions ou perdre le contrôle du flux. Au début c’était un jeu, mais plus je progressais plus on en attendait de moi. La pression, les attentes, les ordres et la soumission aux aînés tout ceci devient lentement insupportable. A quoi bon être fort si on ne devient pas libre ? Aujourd’hui je me demande s’il n’aurait pas mieux valu que je n’ai aucune aptitude pour cet art. Aurais-je été plus heureux ? Je ne sais pas, qu’aurais-je bien put faire d’autre de toutes ces longues années ? Je voudrais quand même voir le monde un jour, sortir de cette prison que nous avons construit autour de nous.



J’étais là quand les hommes du shogun ont attaqué le clan, j’ai pu voir de mes propres yeux ce que l’humanité entendait par « progrès », ou « justice ». Les hommes ont l’art de se draper dans de beaux principes, de massacrer au nom du bien, au nom de leur propre sécurité, soi-disant pour se défendre. Une race d’hypocrites et de menteurs, une race maudite ! Mais était-ce bien vrai ? Qui était en tort ? Le bourreau, froid et sans scrupule, appliquant la sentence d’un maître qui ne sait rien ? Ou la victime, idiote et prostré, au bord de la disparition depuis 2 000 ans n’ayant toujours pas prit la mesure du problème ? Quand bien même la victime est plus forte que le bourreau ? Peut-on vraiment en vouloir aux hommes de prendre ce que nous leur laissons ?

Ce jour là nous avons été faible et nous l’avons payé. C’est aussi simple que cela, le fort dévore le faible, c’est la plus vieille loi de ce monde. Quand nous étions fort nous n’avons pas dévorés les faibles et maintenant que les rôles sont échangés nous espérons bêtement qu’ils feront le même choix. Mais la vérité c’est qu’ils font le bon choix, le seul choix sage, le seul choix qui permet de régner. Pour vivre il faut dominer, c’est le seul moyen d’être en sécurité.

Les autres survivants se sont enfuis, ils vont sans doute se trouver un nouveau repère et se cacher en espérant que la tempête passe au-dessus de leurs têtes. Mais moi je n’irais pas, je n’irais pas me terrer avec les autres au fond d’un bois, ils me croient mort et cela doit durer. J’ai un autre projet. Devenir un loup parmi les moutons.




C’était trop facile, je suis presque déçu. Quelques mots chuchoté à l’oreille d’un vieillard, une poignée d’autres à celle de son fils et le clan s’est décomposé en quelques mois. Ces gens ne manqueront pas à grand monde, c’était des hommes cruels et avides, ils tenaient la villes comme on tient un chien en laisse, vivaient à ses dépens. Paris, extorsion, prostitution, commerce d’opium, ils trempaient dans toutes les magouilles que l’on pouvait imaginer. Mais maintenant ils ne sont plus, le père et les oncles ont combattu les fils et dilapidé leur force et à la fin le chaos était tel qu’il ne resta plus que moi pour tenir les rennes de cette charmante organisation. J’ai constitué autour de moi un groupe de fidèles, je les paye et les protège et ils servent avec zèles mes intérêts. Il y a là quelques rônins comme ce pays semble vouloir en produire par centaine, il trouve auprès de moi l’illusion de leur dignité retrouvée, un maître à servir et à protéger.  Je trouve fascinante cette propension qu’on ces hommes à se soumettre à quelqu’un, ce bonheur idiot qu’ils semblent éprouver à l’idée de ne plus être maître de leur existence. Moi je les traitais bien, parfois durement, parfois avec douceur, excitant leurs instincts protecteurs et serviles. Ils furent très utiles.




Les faibles ont été rattrapé par la mort, il n’y a plus de retour possible. Je crois que cette nouvelle m’attriste. Quand ils sont morts je me suis soudainement rappelé que j’en aimais quelques-uns. Je comprends de mieux en mieux les hommes, ce sont des créatures soumises qui abandonnent dès qu’elles le peuvent leur libre arbitre à plus fort qu’elle. Je suis de plus en plus persuadé que le mal véritable qui les rongent est l’absurde incompétence de ceux qui les dirigent. Si nous avions donné aux hommes des seigneurs sages ils ne seraient pas ce qu’ils sont. Je vais méditer là-dessus.




Tout à une fin il semblerait… Mon apparence commence à soulever des interrogations, tandis que les dix années écoulées ont marquées mes hommes, elles ont pratiquement glissé sur moi comme l’eau sur les plumes d’un canard. La vie des hommes est désespérément courte et si je dois être l’un deux il est temps pour moi de mourir. J’ai organisé une grande réunion ce soir dans mon plus bel établissement, tous seront présent sauf un petit groupe, trié sur le volet qui me suivra plus loin. Eux connaissent ma véritable nature, leur adoration et leur fidélité n’en a été que renforcer. Je ne sais si c’est la marque de confiance que je leur donne en me révélant, ou la crainte de mon pouvoir qui les motives, mais dans tous les cas j’en suis satisfait. J’aurais été très tristes de perdre d’un coup tous mes humains, surtout le vieux Hanzo qui m’est très précieux, car lui seul connait toute l’histoire.

L’incendie a été une réussite total, ce fut difficile je dois bien l’avouer. Voir partir en fumé mon « clan » si durement bâtit et tant de mes possessions… Je suis mort ce jour-là, pour la seconde fois, mais j’avais pris soin de mettre mon or à l’abris. Me voilà riche et libre à nouveau.





Janvier :
Kyoto, enfin une ville digne de mon intérêt, elle est loin ma précédente vie de province, ma petite ville que je contrôlais tout entière. Ici tout est grand et imposant et les humains sont plus nombreux que les feuilles mortes à l’automne. Cette ville tremble d’une agitation frénétique, le vice parcourt ses veines, un monde idéal pour quelqu’un comme moi.

Février :
Hanzo et ses hommes ont trouvé un angle d’attaque, il y a un vieux seigneur du crime qui règne sur un bout de la ville, je vais m’installer dans son quartier. J’ai vue qu’il y avait une grande demeure a vendre non loin, elle est belle et ceinte d’un haut mur et il y a tout autour un beau jardin avec des bassins. Je crois bien que cet endroit me plait.

Juin :
Un peu d’argent, des menaces et quelques coups d’épées et tout est réglé, le vieux « accepte » de se retirer et de me laisser la place. Je lui ai donné deux jours pour quitter la ville avec sa famille, pas mal de ses gars sont partit aussi mais je n’aurais aucun mal à les remplacer. C’est qu’il avait un commerce plutôt lucratif le saligaud !

Novembre :
Le Palais des Plaisirs ouvre ses portes, c’est le joyaux de mon tout petit empire et la face émergé de l’iceberg. Les restaurants, les salons de thés et les bains luxueux attirent de nombreux clients honnêtes, les salles de jeux et les prostituées visent une clientèle plus hédoniste et moins regardante sur la moralité, mais terriblement encline à dépenser son argent durement gagné. Quant aux activités annexes de ventes de divers produit prohibés, allant de la contrebande occidental à au commerce d'opium, le public visé est beaucoup plus restreint et discret. Pour assurer la sécurité de mon affaire j’ai bien sûr recours aux services de quelques lames et gros bras sous la direction de mon fidèle Hanzo, il faut savoir protéger ses biens dans ce monde… Les filles semblent être un point sensible également, certain client se montrent un peu trop empressés et doivent être rappelé à l’ordre de temps en temps. J'y veillerais.




Hanzo est mort ce matin… Je ne saurais dire pourquoi mais j’ai l’impression qu’une main invisible sert ma gorge et qu’une pierre pèse sur mon cœur pour le faire exploser. Il n’est pas venu ce matin faire son rapport et je réalise que je n’avais plus été vraiment seul depuis longtemps. Lui qui voulait périr par l’épée ou la balle voilà qu’une fièvre minable l’a emporté. Pourquoi les humains sont-ils si fragiles ? Pourquoi m’a-t-il abandonné ? Il va falloir que je le remplace mais je n’y arrive pas pour le moment. Je verrais plus tard, il y a tant à faire…