Shizuka Kyôyama

Fille de l'ancien grand prêtre, Shizuka fut formée dès son plus jeune âge aux devoirs et travail des Miko, son père désirant faire d'elle la future grande prêtresse. Néanmoins, la jeune femme laissera ce rôle à sa grande amie Haruka, même après sa cécité, ne désirant pas de ce rang et surtout reconnaissant chez son amie un plus grand potentiel que le sien.

Elle sait confectionner des talismans et amulettes et connait les rites de purifications. Elle peut effectuer également des exorcismes. Shizuka est particulièrement douée pour les danses rituelles, c'est d'ailleurs l'exercice qu'elle préfère pratiquer au sein du sanctuaire. Elle et l'actuelle grande prêtresse ont toujours passé du temps à s'exercer ensemble à cet art dès qu'elles furent en âge de les apprendre.

Depuis la cécité d'Haruka, Shizuka devins ses yeux, même après son don reçu des Dieux, elle resta ses yeux en dehors du temple apportant toutes informations nécessaires au bien être de la ville.

Elle possède un niveau d'adepte de son ki personnel mais un niveau d'initié au Ki de la terre. Un niveau atteint laborieusement contrairement à sa grande amie faute à son manque de concentration.

A force de faire la lecture à son amie, la jeune femme est devenue une grande littéraire et possède une magnifique calligraphie.

Attirée par les arts, Shizuka a appris à jouer de la flûte et joue à merveille.

Elle s'est formé à l'arc avec Haruka, principalement pour lui faire plaisir et au tout début de sa cécité pour l'assister, mais ce n'est clairement pas son domaine de prédilection.

Shizuka est un personnage à la carapace bien forgée. Au premier abord, on pourrait la qualifier d’être une femme hautaine et cruelle avec peu d’empathie pour son prochain malgré son titre, néanmoins, seule sa meilleure amie connaît la beauté qui se cache derrière ce masque. En effet, elle est en réalité une femme à la beauté d’âme insoupçonnée avec une vision du monde bien à elle. Une vision triste mais fondée par une expérience considérable. Vous vous demanderez comment c’est possible avec le confort de vie qu’elle a connu ? Elle vous répondra qu’il ne suffit pas que le malheur nous touche directement pour le ressentir. Contempler ce qu’il engendre autour de nous peut suffire à nous faire perdre l’espoir et tout envie. En effet, si elle était par le passé motivé par l’idée de chasser les vilains monstres du Japon, elle ne tarda pas à appréhender la vraie nature de la réalité : guerres incessantes, complots, pillages, manipulations, quêtes de pouvoir et autres atrocités, bref : la politique. Cela amena d'ailleurs le prêtresse à inventé une parade aux questions trop insistantes : utiliser sa neutralité de prêtresse. En surface, Shizuka est une femme très calme, froide, introvertie, calculatrice et parfois même cruelle mais ce masque cache en réalité un personnage au bon cœur, fidèle, courageuse, aidant son prochain que se soit en nettoyant le monde de la menace des Yokai ou en donnant un conseil parfois dur, mais avisé. Néanmoins elle possède une personnalité violente qui ne craint pas de faire verser le sang tant il appartient à celui d’un Yokai ce qui lui a valu d’être souvent craint et jugée par ses collègues. Toutefois, elle utilisera cette réputation pour protéger la grande prêtresse, sa meilleure amie dont le rang est menacée par des rivalités à cause de sa cécité. Connue pour sa grande beauté, beaucoup d’hommes sont venus lui faire la cour et si son mauvais caractère en a fait abandonné beaucoup, d’autres, trouvaient en elle un défi à relever comme une jument à dresser… Shizuka souhaite un jour se marier, mais pas avec n’importe qui. Malgré qu’elle possède en réalité un bon coeur il n’est pas faux de dire qu’elle n’est pas très sociable et qu’elle préfère la solitude à la compagnie.
Shizuka est une prêtresse très intelligente et cultivée, elle aime également beaucoup les arts et a appris à jouer de la flûte qu’elle joue à merveille.

Comment reconnaître Shizuka ? Voyons voir… Les rumeurs disent qu’elle serait une beauté inaccessible. Qu’elle pourrait se confondre à une noble si on lui offrait kimono de soie et ornement d’or et d’argent. Que beaucoup d’homme l’auraient demandés en mariage mais qu’elle aurait toujours refusée prétextant vouloir rester fidèle aux Dieux. Tout cela est en partie exacte. Elle n’est pas quelconque, mais elle n’est pas extraordinaire non plus. Elle n’est pas très accueillante et donne toujours l’impression d’être en colère. Elle doit sa beauté qu’à son teint clair et sans défaut, à ses traits mature et fin et à son air inaccessible qui lance le défit aux hommes la désirant. Elle possède de long cheveux lisse et sombre avec des reflets acajous lorsque le soleil se reflète dessus. Elle les noue souvent sur les pointes avec un ruban blanc comme le font bien souvent les miko. Sa frange est séparée en deux montrant un front peu large et des sourcils au dessin régulier avec une légère ride tant elle fronce souvent les sourcils. Ses yeux sont grand avec un joli écartement dessinés par de long cil. Son regard est froid et perçant et sa couleur rappel celle du vin rouge. Néanmoins, son regard cruel cache en réalité un regard dépossédé de tout espoir. Ses voyages lui permettant de voir la misère du pays, la nature des hommes et les yokai profitant de la guerre et de la famine pour refaire surface. Elle ne gardait pas l’espoir que les Dieux puissent sauver leurs âmes, car pour elle, peu d’âme méritait d’être sauvé et elle comprenait que les Dieux puissent abandonner les hommes qui croyait de moins en moins en eux. Pour le reste, elle est plutôt menue. Elle mesure 1m62 pour une quarantaine de kilos. On peu noter qu’elle a de longue jambe, peu de formes, des petites mains et des petits pieds avec également un cou long et un port droit et noble. Elle est plutôt coquette pour une miko et aime parfois jouer de sa beauté pour manipuler les hommes.

Je ne vais pas vous conter le récit d'un personnage digne d'une héroïne de roman et je ne vais pas vous parler de la biographie d'un illustre personnage historique. C'est une histoire traitant ni d'aventure ni de faits surprenant, mais une histoire donnant la parfaite définition de l'amitié et de la fidélité.

Car si ce personnage n'a vécu aucun tournant bien intéressant, elle n'en est pas pour le moins un personnage inutile et inintéressant à étudier, car sans elle, sa meilleure amie, celle qui s'apparenterait au mieux au rôle d'héroïne, n'aurait pue connaître l'évolution de son histoire. Elle est l'outil qui lui permet d'avancer et d'évoluer. Je pense qu'on ne se tourne pas assez vers ses personnages secondaires. C'est ici l'histoire que je vais vous conter, l'histoire de deux amies, de deux sœurs. Celle du rôle que portait la meilleure amie de la grande prêtresse du sanctuaire de Kyoto, au milieu du 19e siècle.

Cette prêtresse dont je vais vous parler se nomme Kyôyama Shizuka, elle est la fille du grand prêtre de l'époque. Un début qui en soi sonne bien, mais vous allez rapidement comprendre pourquoi on ne peut s'attarder sur le passé de cette prêtresse.

Shizuka est née au sanctuaire de Kyoto, sa mère n'est pas morte en couche et se porte à merveille, elle possède deux petits frères, Kazushi et Shôyo. Elle ne meurt pas de faim et n'a jamais connu le véritable froid. Une enfance heureuse et en soi toute banale. Enfin, elle serait banale au 21eme siècle, mais à cette sombre époque il est plutôt rare de jouir d'un tel confort de vie. Néanmoins, lorsqu'on vit cette vie, il n'y a pas grand-chose à raconter. C'est étrange de voir à quel point il est plus facile de conter l'histoire d'un passé meurtri à celui d'un passé heureux. On vient plus rapidement à court de détails croustillant en décrivant le récit d'une gamine à l'histoire sans tournant plutôt qu'à celui d'une gamine au mille malheurs. Peut-être est-ce parce que l'être humain se nourrit du malheur des autres afin de voir sa vie de manière plus positive…

S'il s'agissait d'un personnage fictif l'auteur de l'histoire ne se serait pas embêté d'un tel personnage difficilement exploitable, sauf en détruisant son bonheur et démarrant l'histoire de là. Néanmoins, ici il ne s'agit pas d'un personnage fictif et heureusement pour la jeune prêtresse, un tel sort ne lui sera pas réservé. Son histoire aurait pourtant pu connaître un tournant intéressant. Étant fille du grand-prêtre elle était l'une des favorites au rôle de grande-prêtresse, mais même ce rôle, elle le refusa préférant le confier à sa meilleure amie, Haruka, dont elle jugeait les capacités et la motivation largement supérieure aux siennes.

Cette amitié débuta lors de sa dixième année, lorsqu'Haruka fut confiée au sanctuaire. Shizuka ne se montra ni excité ni surprise en apprenant l'arrivée d'une fille de son âge. Une orpheline de plus, se disait-elle. Soit un enfant abandonné comme tant d'autre. Elle ne montrait que peu de compassion pour ses cas là, car ici, c'était chose banale, elle ne pouvait pas perdre du temps à réconforter chaque enfants arrivés, elle servait les Dieux avant tout. Pour elle, ses filles devraient plutôt les remerciers pour les avoir envoyées ici et non dans un bordel. Mais elle était celle en charge d'accompagner les nouvelles venues. Elle lui fit alors le tour des lieux, commençant d'abord par lui demander de se laver, car dans la demeure des Dieux, il fallait être présentable. Elle lui donna ses nouveaux vêtement de miko et lui servir de guide dans sa nouvelle maison. Shizuka était une fille difficile à vivre et déjà dès son plus jeune âge. Calme d'apparence, mais très froide, cruelle, impitoyable et souvent nonchalante sur ses tâches annexes et Haruka ne fut pas l'exception de ses humeurs. Durant la visite, la fille du grand prêtre ne lui posa aucune question et se contenta de présenter l'essentiel tel un robot programmé pour cela.

Toutefois, la nouvelle venue finit par éveiller sa curiosité. Elle ne pleurait pas, ne s'apitoyait nullement sur son sort et demandait même toujours à en apprendre plus. Cet intérêt la fit finalement se rapprocher de cette dernière. Son jugement changea tout du long en apprenant qu'elle était venue ici de sa propre initiative pour aider ses parents. Shizuka avait beau être froide et cruelle d'apparence, elle était en réalité une fille au grand coeur qui fut touchée et admirative devant l'histoire de sa nouvelle amie. Shizuka se faisait difficilement des amies, car beaucoup lui caressait la manche uniquement parce qu'elle était la fille du grand prêtre, mais Haruka était différente des ses filles. Elle venait souvent vers Shizuka pour sa soif de connaissance, la fille du grand prêtre étant la plus cultivée parmi les enfants de leur âge. Shizuka adorait lire. Elle était un esprit curieux, mais malgré cette curiosité elle portait une haine presque aveugle contre les Yokai. Il n'y avait pas que la guerre et la famine qui amenait les orphelins ici, il y avait également ses monstres qui attaquaient passants et villages. Finalement, les deux petites filles se rapprochèrent très rapidement, partageant leur chambre, étudiant ensemble, se confiant l'une à l'autre.

C'est ensemble que les deux petites filles découvrirent leur ki interne. Haruka se montrait être très douée dans ce domaine contrairement à Shizuka qui avait énormément de mal à rester concentré. Comme quoi l'habit ne fait pas le moine, derrière son sérieux se cache en réalité un esprit toujours en alerte de ce qu'il se passe autour d'elle. Elle aurait peut-être fait meilleure garde que prêtresse. Au moins elle était douée pour la danse et les purifications. Pourtant elle n'en était pas pour autant désintéressée. Lire le Ki était comme pour un aveugle imaginant le monde à l'aide de ses autres sens. Son entraînement et sa maîtrise fut plus longue que celle de son amie. Seulement, après la cécité de cette dernière, pour protéger son amie, Shizuka fit de grands efforts. Elle devint ses yeux à travers Kyoto et ses alentours et pour cela elle devint une adepte sur la sensibilité du Ki interne et elle apprit à le maîtriser même si cela restait encore à travailler grandement. Peu arrivaient à sentir le ki de la terre et pour Shizuka la maîtrise était encore loin d'être perçu et encore moins acquise, elle commençait seulement à en être sensible, et qu'à des rares fois.

Vint le jour ou la grande prêtresse, trop âgée donna le flambeau à la jeune Haruka Nogami. Shizuka ne fut même pas candidate au poste car elle avait abandonnée l'idée depuis bien longtemps, depuis qu'elle avait compris le grand potentiel de sa meilleure amie. Elle avait immédiatement conclu que les Dieux l'avaient choisi, elle, pour accomplir de grandes choses. Et pourtant, on lui ramena un jour sa meilleure amie sur une civière, gravement blessée. Shizuka s'en voulu énormément ce jour-là car se devait être elle qui devait partir pour cette mission. Seulement son père, le grand-prêtre, malade, avait de nouveau fait une crise et Haruka avait insisté pour partir à la place de sa meilleure amie pour que celle-ci reste près de son père au cas où il partirait dans les jours à venir. Non seulement son père était toujours là, mais la grande prêtresse était maintenant aveugle par sa faute. Responsable de cette dernière, elle décida de partager son fardeau, de partager son rôle, d'accomplir ce qu'elle ne pouvait plus faire comme les rapports. Elle lui faisait la lecture, l'aider à ne pas baiser les bras la motivant pour continuer à s'exercer au tir à l'arc, la défendait face aux critiques, lui rapportait toutes anomalies paranormales repérées en ville. Heureusement, Haruka était une battante qui ne se laissait pas abattre. Elle était une personne humble, acceptant son handicape et appréciant l'aide apportée.

Un jour, sous l'insistance de sa meilleure amie, Shizuka accompagna cette dernière pour un voyage. Quelques fidèles les accompagnaient mais seule Shizuka savait qu'elle ne voyageait pas jusqu'à une source sacré pour soulager sa cécité, mais jusqu'à une voix dans un lieu inconnu dans les montagnes. Quelqu'un l'appelait et il semblait important pour la grande prêtresse de rencontrer cette voix. Shizuka trouvait cela étrange et elle espérait que ce n'était pas la le piège d'un Yokai, certains étant doués pour la télépathie. Ainsi Shizuka avait insisté pour être accompagné de prêtresses et prêtres de confiance et bien entraînés. Leur voyage s'arrêta dans un vieux sanctuaire abandonné. Haruka insista pour y entrer seule et dut convaincre son amie pour qu'elle accepte. En revanche cette dernière demanda au prêtre et prêtresse l'accompagnant de rester concentrés et de bien surveiller les alentours. Ce ne fut qu'au petit matin que la grande prêtresse revint, avec un arc et changée. Elle fut très évasive sur ce qu'il s'était passé ce contentant de leur expliquer qu'elle avait rencontré les Dieux et même après l'avoir prise en privé Shizuka n'en sut pas plus. Si elle était fidèle à son amie, elle était avant tout fidèle aux Dieux et la jeune femme ne pouvait lui en vouloir pour cela.

Depuis, les années passèrent, le grand prêtre, le père de Shizuka, perdit la vie pour donner sa place au talentueux mais volatile Shunsuke et Shizuka continuait de faire taire les mauvaises langues à propos de son amie. Depuis leur voyage la grande prêtresse avait comme grandi. Elle devenait de plus en plus autonome et ne demandait l'aide de son amie que pour la lecture et pour écrire les rapports. Toutefois, la jeune femme continuait de remettre ses rivales à sa place et son titre de fille de l'ancien grand prêtre lui donner un certain respect auprès des filles. Certaines tentaient même de la manipuler pour la ralier à leur côté et faire de Shizuka la nouvelle grande prêtresse, mais la brune n'en fut jamais tentée. Non seulement elle était fidèle à son amie, mais ce rôle ne l'intéressait nullement. De plus son rôle lui permettait de voyager, de sortir et non de rester enfermer dans le sanctuaire. Aujourd'hui la jeune femme continuait à récolter des informations sur les Yokai et particulièrement sur les Onis suite à l'avertissement de l'ancien Shogun.