Un Yankee chez le Shogun - Kieran Fitzgerald [Terminée]

Combat au couteau : 7/10

Combat à main nue : 9,5/10

Japonais : 10/10

Intimidation : 8/10

Maîtrise du Ki : 0/10

Kieran est quelqu'un de bon vivant et d'agréable à vivre, quand on ne le cherche pas. Il sait se montrer agréable et ouvert, prévenant même. Il n'aime pas paraître faible, montrer ses faiblesse au monde c'est le meilleur moyen de se faire bouffer. Il faut savoir encaisser les coups et ne pas hésiter à les rendre le moment venu. C'est sa philosophie de vie. Elle ne l'a jamais trahie.


Les années et les circonstances ont poussé Kieran à développer une patience non négligeable, il ne pourrait pas faire son métier autrement. Mais cette patience a ses limites et dessous se cache quelqu'un qui n'hésitera jamais à recourir à la violence.

Profondément fidèle et loyal aux gens qu'il aime, gagner son amour et sa confiance n'est pas une simple affaire. Et quelque chose qu'il n'accorde jamais dans le cadre professionnel, il a croisé trop de vipères et de crotales depuis ses jeunes années pour ça. Des fois la différence entre un petit malfrat de quartier et un avocat propre sur lui n'est pas si grande que ça.

Kieran est un grand gars, très grand même. C'est qu'il fait 1m98, sans chaussure. Autant dire qu'il a l'habitude de se prendre les linteaux de portes et les lustres dans le nez. Et en plus d'être grand, il est imposant, une vraie armoire à glace le garçon. Il faut bien ça pour se faire respecter dans la rue, et prouver que même si on lit on est pas le punchingball du quartier. Même une fois sorti de son quartier d'enfance, Kieran a gardé l'habitude d'aller à la salle de sport. Il aime ça, et en plus maintenant il peut regarder des animes tout en faisant de l'exercice donc c'est top !

Il a quelque chose d'inquiétant Kieran, malgré son beau visage et son regard pétillant. C'est peut-être parce qu'il ne sourit pas gentiment souvent. Ou bien alors que sa cicatrice à l'oeil lui donne un air un peu trop de malfrat. On ne se refait pas, et c'est un vieux trophée pour lui.

Il porte la marque de Bishamonten sur le dos de sa main gauche.

Kieran nait à Boston en 1982, dans un milieu social assez peu favorisé on va être franc là-dessus. Pour pas dire que ça craint carrément. Heureusement pour lui, le gosse est intelligent et sait rapidement frapper là où ça fait mal. Les autres gosses du quartier comprennent rapidement qu'il est pas bon de lui chercher des noises. Les deux frères aînés aident aussi là-dessus. Et en plus d'être intelligent, Kieran a surtout une sacrée veine. Celle-ci se présente notamment sous la forme de Mrs Tremblay, sa, sa prof de CM1 (bon pas de CM1, de 4th Grade, mais c'est la même chose). Elle avait insisté pour qu'il lise plus, faut dire que Kieran 9 ans ¾, plus toutes ses dents de lait et certainement pas toutes ses dents d'adulte, encore la morve au nez, des croûtes sur les genoux et les doigts collants des restes de son déjeuner (sandwich au beurre de cacahuète et à la confiture) était pas le plus idiot des gosses de sa classe. Mrs. Tremblay, le Ciel ait son âme, elle en voyait défiler des gosses vraiment cons dans sa salle de classe depuis les 25 dernières bouteilles. Elle avait roulé sa bosse, et Kieran était loin d'entrer dans son panthéon personnel de cas désespérés. Le petit avait juste d'un coup de pouce dans la bonne direction. Et le coup de pouce elle lui a donné en le laissant faire ses fiches de lecture sur ce qu'il voulait. Puisque apparemment les romans du programme ne lui plaisaient pas il pouvait faire ses devoirs sur ce qui lui chantait. Oui, même des comics. Kieran avait sauté sur l'occasion, seulement ses frangins étaient peu disposés à laisser ses sales mains collantes (toujours le beurre de cacahuète et la confiture) touche de près ou de loin leur précieuse collection. Après s'être fait promptement user les nerfs comme seuls les petits frères savent le faire ils avaient fini par lui balancer un truc en noir et blanc qu'ils avaient trouvés en racket… en demandant gentiment à un autre gosse du quartier. Kieran mettait les premières fois les mains sur un manga, et si au début comprendre le sens de lecture de l'objet s'avéra assez compliqué, il en tomba rapidement amoureux. Cela marqua le début d'un addiction qui allait le poursuivre toute sa vie, et être la source de nombreuses de ses dépenses. Eh, mieux vaut ça que de l'alcool ou des clopes. Bon du coup il en a dépensé moins là-dedans, c'est sûr. En tous cas, Mrs Tremblay avait réussi son coup. Kieran Fitzgerald devient un lecteur avide, et personne ne venait lui chercher des noises. Les bouquins font d'excellentes armes improvisées pour casser des nez.

Cependant, conséquence imprévue pour Mrs Tremblay: Kieran s'était lancé à pleine vitesse sur la voie du Gros WeebTM. Et il n'avait qu'une envie, se tirer pour aller vivre au Japon. Aucune envie de finir sa vie dans un trou et à vivoter. Il avait envie de plus, de tellement plus. Alors Kieran a retroussé ses manches, serrer les dents et commencé à faire ce qui devait être fait. Il savait qu'en terme de fric il pouvait pas compter sur les parents, pas qu'ils veuillent pas l'aider mais c'était déjà la galère pour nourrir tout en gardant un toit sur la tête. Donc ouais, envoyer leurs trois gosses à la fac c'était pas forcément dans les priorités ou les possibilités. Kieran ne pouvait compter que sur lui. Et c'est ce qu'il a fait.

Tout en travaillant autant qu'il le pouvait pour avoir les meilleures notes possibles, le gamin a commencé à bosser pour toutes sortes de jobs et de personnes. Plus c'était louche, mieux ça payait. Et il enchaînait les p'tits boulots merdiques et les jobs franchement pas très nets pour mettre de côté et se payer des études. Kieran avait choisis très tôt sa voie : avocat d'affaires. C'était un truc de riches et ça le dérangeait pas de défendre des pourris tant qu'on le payait bien. Ses efforts finirent par payer quand il réussit à entrer à Harvard avec une bourse. Putain d'Harvard quoi ! Il s'en était mise une sévère quand il avait reçu sa lettre. Bon, la bourse couvrait pas tous les frais de scolarité et aucun frais pour le logement, mais tant pis ! Kieran allait s'endetter sur 50 ans et continuer de bosser tout en étudiant le droit. Et c'est ce qu'il fit, avec la surprise d'avoir le soutien financier de ses deux frères. Maxwell et Oliver, qui l'avait assis autour de la table en formica défoncée de la cuisine l'été de ses 18 ans, alors que Kieran avait un putain de mal de crâne à cause de sa cuite de la veille. Ils ne pouvaient pas l'aider de beaucoup, mais chaque mois ils lui enverrait un peu d'argent pour l'aider à vivre. Parce que c'était tout ce qu'ils pouvaient faire pour lui. Parceque Kieran était la putain de chance de cette famille de se sortir de la merde dans laquelle elle était depuis plusieurs générations. Alors il avait intérêt à pas se planter et à pas déconner.

Kieran en aurait chialé s'il avait pu. Mais dans sa famille les mecs ne pleurent pas et on ne se dit certainement pas qu'on s'aime. Il avait juste fermé sa gueule et hoché la tête, débordant de gratitude et d'amour pour ses deux bourrins de frangins.

Et Kieran ne déçu pas ses frères. Les trois années qui suivirent ne furent franchement pas une partie de plaisir. Et Kieran dût se retenir un sacré paquet de fois de faire manger leurs dents à un sacré paquet de snobs, mais il obtint son diplôme. Et puis il passa le barreau, avec succés. Là aussi il se tapa une putain de cuite, mais avec ses frangins cette fois.

La suite, ça se résume assez vite : un job dans une entreprise internationale avec une branche au Japon. Du boulot à plus savoir qu'en faire, quoique ça le changeait pas de d'habitude. Et puis au bout de 3 ans à trimer comme un âne et apprendre le japonais sur son temps libre, la promotion tant attendue. Il était arrivé à Tokyo absolument décalqué par le décalage horaire mais heureux comme il ne l'avait jamais été auparavant.

Cela faisait 10 ans que Kieran bossait au Japon, rentrant sporadiquement aux Etats-Unis et y envoyant mensuellement de l'argent pour sa famille. Ses parents avaient enfin pu déménager dans un quartier moins pourri de Boston, Maxwell avait ouvert sa propre affaire et Oliver avait pu faire un beau mariage. Et Kieran était bien content de sa petite vie. Mais apparemment le divin avait décidé de l'emmerder, et pas qu'un peu. Putain ! Il avait rien demandé ! Il aimait le confort moderne et il avait certainement pas envie de modifier l'Histoire !

Mais apparemment on ne lui laissait pas le choix. Pas s'il voulait seulement espérer pouvoir rentrer chez lui un jour.